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La Chine achète l’eau du Baïkal

L’eau du Baïkal sera utilisée comme eau potable pour les habitants de la Chine. Dix mille familles de Pékin ont déjà commencé à l’utiliser comme eau potable, pour cuire leur nourriture, pour préparer les biberons et pour d’autres usages.

La réalisation du projet «Baikal est le puits du Monde» a permis de pourvoir les Pékinois en eau, ce qui représente un exemple du développement de la coopération stratégique entre la Russie et la Chine. Le réseau Internet chinois est criblé de messages disant: «Pour notre grand pays, une source proportionnée d’eau propre pour l’étanchement de la soif est nécessaire, et nous l’avons trouvée!». Si l’on compte le prix de l’eau et que l’on prend le prix au détail comme point de départ des calculs pour l’eau potable dans une proportion très sous-estimée «un litre pour un cent», alors le prix pour 23 615 kms3 d’eau du Baïkal pour une vente au gros s’élèverait à 236 trillions de dollars ou plus que 7 quadrillions de roubles. Un tel prix pour le Baïkal a été calculé par Léonid Kolotilo, membre du Conseil Scientifique de la Société Géographique russe. C’est ainsi qu’est née une conception intéressante du Baïkal comme «Banque épargne», comme une eau propre pour l’avenir pouvant devenir une ressource vendue à un prix d’or. Selon les estimations des experts, l’exportation d’eau naturelle est une activité bien plus écologique que l’exportation de cellulose fabriquée en empoisonnant cette eau.

Le Ministère de l’Ecologie de la Fédération de Russie, depuis la fin de l’année dernière, propose l’autorisation de la création dans la zone centrale du Baïkal d’entreprises de mise en bouteille de l’eau potable, de collecte et de transformation des plantes, de production de médicaments à base de matières premières naturelles. Le projet correspondant a été publié sur un portail de présentation d’informations relatives à l’élaboration de règlements. Le Ministère affirme l’absence de rejet d’éléments nocifs et de déversements pendant la procédure de mise en bouteille de l’eau potable.

Durant la mise en bouteille de l’eau du Baïkal, les eaux usées apparaissant seront rejetées dans les canalisations selon le plan, et les bouteilles utilisées pour la mise en bouteille viendront de Novossibirsk. 
Selon les estimations des scientifiques de l’Institut Limnologique de la Branche Sibérienne de l’Académie des Sciences de la Fédération de Russie, si les prélèvements de l’eau ne seront pas supérieurs à 0,4 kms3 par an, cette activité n’aura pas d’impact négatif sérieux sur l’écosystème unique du Baïkal. En parlant de dommages possibles pour le Baïkal à cause de l’exportation d’eau potable en Chine, les experts donnent une conclusion optimiste: «Ils ne boivent pas autant!»


Опубликовано: 28 mai 2014